Corby Jean-Louis

"Jean-Louis Corby, le philosophe

Né en 1951, Jean-Louis Corby vit en Haute Provence, s'imposant en philosophe des temps modernes et maître de la géométrie dans l'espace.

Les bronzes de Jean-Louis Corby sont autant de bronzes des temps modernes qui incarnent, avec la sagesse de leur tête nue et de leur silhouette lisse et souple, des concepts, des idées, des images et des pensées.

L'Homme moderne porte son fardeau, le poids de son barda, fut-il matériel ou mental. Ainsi "colissimo" nous présente un homme dont le corps est une juxtaposition de cartons qui ne semblent point tant l'entraver que donner un sens à son avancée. 

"L'Homme de Nanterre" quant à lui s'inscrit dans un cadre rectangulaire, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de lui-même, interrogeant sur la place de l'Homme dans ces grandes villes, ces banlieues, parfois anonymes et inhospitalières. Comment habiter son corps, son esprit ? Quelle est notre place et comment fusionner avec cet élément dantesque qu'est la Cité ? 

De silhouettes arc-boutées, comme "le POnt", en volutes entrecroisées, telles "Rencontre" ou "Salutations", l'arrondi cède parfois le pas à l'apparente rigueur géométrique du rectangle, plein ou évidé. Ces rectangles sont aussi aériens que poétiques et là o on s'attendrait à quelque chose de massif et de lourd, la magie opère dans la maîtrise du plein et du délié, du structuré destructuré, de l'équilibre soudain bouleversé, comme "Quatre Saisons" l'illustre si parfaitement, enchevêtrements entre ces Hommes dotés de grâce et de légéreté.

De la terre, Corby fait jaillir ses bronzes dont la présence poétique et humoristique sont autant de représentations de figures non genrées, solitaires comme ouvertes au dialogue ou au face à face, des bronzes qui interrogent sur notre "Combat" ou notre "Libération", nous mettant parfois en abîme, tel le monolithique et introspectif "Observateur" qui scrute ses orteils plutôt que l'horizon..."

Gersende Petoux